Hematome complètement dingue de films d'animation....

....A vous procurer par TOUS les moyens même illégaux, à acheter au prix le moins compétitif, à regarder chez votre voisine moustachue, à piquer dans un colis postal ou dans le sac d'une vieille dame sympathique, à quémander la hache à la main à votre salle de ciné de proximité, à commander surtaxé pour votre prochain non-anniversaire, pour la fête des pères ou des mères, pour la Saint-Patrick, la Saint-Ignace, la Saint-Hyppolyte ou la Sainte-Chantal, à mater en douce à Darty coincé entre les frigos oranges et les cuisinières familiales, à se faire prêter en jurant mille services "spéciaux" en échange, à faire tomber de plusieurs camions, mais SURTOUT PAS à tourner soi-même façon "suédés", ou à regarder seul dans un lieu obscure et humide ou en plein vent de profil perché sur un pied, OU ENCORE à mater d'un oeil tout en discutant petites emplettes à Monoprix ou en grignotant des encas graisseux et salés et, salés et graisseux...

Bref, voici la LISTE des films d'animation qui ont causé à Hematome des dommages irréversibles à l'imagination et à leur faculté de rêver et de s'émerveiller.

Note: En cliquant sur l'image de chaque film, vous avez accès soit à une bande-annonce soit au site du film soit à un article de fond; en cliquant sur le nom du (des)réalisateur(s), vous pourrez lire un petit bout de sa (leur) biographie.

EMMA VOUS DIT TOUT SUR TOUT SUR :

-"Des idiots et des anges" (Idiots and Angels) - 2009 : Long-métrage américain de Bill Plymton

Genre : Fantastique

Synopsis : Angel est un homme égoïste et sans principes qui s'éveille un matin avec des ailes dans le dos. Il s'efforce de les dissimuler mais les autres clients du bar où il a ses habitudes vont finir par percer son secret.

Je suis tout de suite séduite par ce travail. La technique d'animation au trait est vraiment sensible. J'aime l'univers des formes rondes et des couleurs ternes dans lequel évoluent des personnages simples, presque stupides, ainsi que les décors réduits à l'essentiel comme le langage. Surtout, je rentre complètement dans le récit fantastique où un homme indifférent aux autres, frappé par une sorte de "malédiction", est forcé de changer...

-"Le sens de la vie pour 9,99 $ " (9,99) - 2009 : Long-métrage australien et israëlien de Tatia Rosenthal

Genre : Comédie de moeurs

Synopsis : Quel est le sens de la vie ? Pourquoi existons-nous ? La réponse à cette question cruciale est enfin à votre portée ! Commandez dès maintenant "Le Sens de la Vie", notre brochure de référence, superbement illustrée et formidablement instructive. Elle est à vous pour seulement 9,99$ ". Cette publicité va bouleverser la vie de Dave Peck, jeune homme au chômage...

Comme dans la vie, nous vivons à coté les uns des autres, tout en passant notre temps à nous croiser, sans nous soucier de rien à par nous. Ici, un personnage ordinaire mais plein d'espoir va faire comme un trait d'union entre plusieurs personnages qui d'une manière ou d'une autre vont réussir à trouver une sorte de "bonheur". Une magnifique animation, des décor soignés, un régal pour les adultes.

-"Mary et Max" (Mary and Max) - 2009 : Long-métrage australien d'Adam Elliot

Genre : Drame (d'après une histoire vraie)

Synopsis : Sur plus de vingt ans et d'un continent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoire d'une relation épistolaire entre deux personnes très différentes : Mary Dinkle, une fillette de 8 ans joufflue et solitaire, vivant dans la banlieue de Melbourne, en Australie, et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, atteint du syndrome d'Asperger et habitant dans la jungle urbaine de New York.

L'histoire n'est pas gaie car ses protagonistes sont des âmes tristes. Mais cette histoire est truffée de détails tendres et drôles qui font de ce film une étude douce-amère des relations humaines. Vous aimerez la tête en forme de poire de Mary , le bonnet à pompon de Max et à nouveau déguster des chocolats.

- "Persepolis" - 2007 : Long-métrage français de Marjane Satrapi et Vincent Parronaud

Genre : Autobiographie

Synopsis : Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire...

Que peut apporter de plus le cinéma d'animation à une oeuvre papier déjà si réussie? Beaucoup: il met ici en perspective sur un fond musical toujours bien trouvé, la violence du contexte historique et le réalisme du combat des résistants au régime, la force des liens familiaux et la force de caractère qui transparait chez cette gamine aux cheveux noirs, à la langue bien pendue et à l'esprit alerte et qui pose sur les évènements un regard mature et critique.

- "Peur(s) du Noir" - 2008 : Collectif avec Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Scuillo, Richard Mcguire, et Lorenzo Mattotti

Genre : Inclassable

Synopsis : Les enfants ont peur du noir, mais beaucoup d'adultes aussi ! L'obscurité empêche de voir, on peut alors se convaincre de la présence de bêtes, d'insectes ou de tous êtres malveillants. Cette sensation d'inquiétude rattachée au noir remonte à la nuit des temps.

L'angoisse du noir prend ici différentes formes: insectes, chiens, maison, mots, formes, bruits.... Interrogeons notre propre peur du NOIR! Je n'ai pas trouvé ici la mienne car je suis bien incapable de savoir à quoi elle tient. Cependant peut-être que la vôtre s'y trouve. Un seul moyen de le savoir, il faut regarder... Mais, en aurez-vous le courage?

-"Valse avec Bachir" (Waltz with Baschir) - 2008 : Long-métrage français, allemand et israëlien de Ari Folman

Genre : Autobiographique

Synopsis : Valse avec Bachir est un film autobiographique. Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu'il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 ! ...

Je me demande encore pourquoi j'aime autant ce film, car ce qui a trait à la Guerre ne m'intéresse pas; j'ai pourtant suivi aveuglément le narrateur dans son combat pour restaurer sa mémoire et cerner le traumatisme dont il a été victime. Etrange chose que la mémoire, car elle efface les choses mais jamais complétement ; les chocs sont alors comme des icebergs toujours prêts à émerger, à un moment donné. Un témoignage "vibrant".

- "Pompoko" (Heisei tanuki gassen pompoko) - 1994 : long-métrage réalisé par Isao Takahata (sortie en janvier 2006)

Genre : Fable écologique

Synopsis : Jusqu'au milieu du XXe siècle, les tanukis, emprunts d'habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible. Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l'enjeu étant de conserver son bout de territoire

Comment des tanukis, esprits japonais liés à la nature, vont se lancer dans la défence et la protection de leur environnement, menacé par l'occupation humaine toujours plus envahissante? D'abord la manière douce, apprendre à les connaître, rires garantis! Puis, parce qu'ils n'ont pas le choix, combattre férocement, et jusqu'à la mort. Une claque dans les consciences.

THOMAS VA VOUS BASSINER AVEC :

-"Là-haut" (Up) - 2009 : Long-métrage américain de Pete Docter et Bob Peterson

Genre : Comédie aérienne

Synopsis : Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud, il ne s'attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant... Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l'imagination.

Pour réaliser un chef d'oeuvre des studios PIXAR, vous aurez besoin :

- d'une mesure d'animation de grande qualité

- d'une bonne dose de scénario bien léché

- lors de la préparation, rendre les personnages très attachants

- saupoudrer de beaucoup d'émotions et d'ingénuosité

- passer en salles pendant plusieurs semaines

Et voilà la recette du succès.

-"Numero 9" (9) - 2009 : Long-métrage américain de Shane Acker

Genre : Drame miniature

Synopsis : Dans un futur proche, la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu'ils avaient crées. Sachant l'humanité condamnée, un scientifique créé 9 petites créatures, fragiles et sans défense à partir d'objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s'opposer aux machines, ils ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres...

Jusqu'alors inconnu du grand public, Shane Acker sort de l'anonymat et pose les bases d'un nouveau genre dans le cinéma d'animation, un peu comme Henry Selick et  Tim Burton sur "L'étrange noël de Monsieur Jack" à leur époque. Loin d'être un film destiné aux plus petits "Numéro 9" frappe par son univers riche et mature. Le seul défaut que j'ai pu trouver à ce film est sa durée. Beaucoup trop courte tant le spectateur aurait voulu prolonger ce voyage extraordinaire aux côté de ces créatures si fragiles et humaines.

-"Panique au Village" - 2009 : Long-métrage belge, français, luxembourgeois de Vincent Patar et Stéphane Aubier

Genre : Comédie burlesque hystérique

Synopsis : Co-Boy et Indien sont des professionnels de la catastrophe. Dès qu'ils ont un projet, le chaos sort de sa boîte. Cette fois, ils veulent souhaiter un joyeux anniversaire à Cheval.
Quel cadeau ? Un barbecue à faire soi-même !
Belle idée, sauf que la commande dérape, et que Co-Boy et Indien se font livrer un milliard de briques ! Ce n'est plus un anniversaire, c'est un tsunami...

Pour ceux qui ne le savait pas "Panique au village" c'est d'abord fait connaitre sous la forme d'une série d'épisodes d'une dizaine de minutes. Entièrement réalisé image par image avec des personnage en plastique qui rappellent ces petites figurines de notre enfance, ce film raviera les amateurs d'humour belge barge et barré. Ca hurle, ça braille, ça hystérise, ça pleurniche, ça agiche, bref le doublage des voix est savoureux à souhait et contribue largement au succès de l'oeuvre de Patar et Aubier.

-"Lascars" - 2009 : Long-métrage français de Albert Pereira Lazaro et Emmanuel Klotz

Genre : Comédie banlieusarde

Synopsis : Condé-sur-Ginette, en périphérie d'une grande ville, à mille lieux du sable chaud, des cocotiers et du bleu océan des Caraïbes. Ici, tout le monde rêve des plages de Santo Rico. Certains plus que d'autres. Pour Tony Merguez et José Frelate, les deux MC's du quartier, le départ est imminent. Mais l'agence de voyage responsable de leur billet a zappé le nom de la destination. Retour à la case Ginette ! Pour refaire surface, Tony se mue en Montana façon Scarface et tente de refourguer un peu d'herbe fraîche " gentiment " prêtée par Zoran, brute épaisse aux pieds pas vraiment d'argile. José de son côté joue les Don Juan dans une grosse villa, occupée par Momo l'incruste et la belle... Clémence.

Ouaich cousin, ça fait zirplai un dessin zanimé qu'est pô pour les chiards! Une grosse poilade comme ce film c'est rera brozeur! Pis les gars Tony et José i sont trop bien vu squoi! On s'croirait vraiment trop dans la banlieue, quoi! Les gros plans looze, le pera, les biatchs, qui en veulent, la caillera qui zone, les condés à leurs miches,...

-"Mya et le Migou" - 2008 : Long-métrage français de Jacques-Rémy Girerd

Genre : Fable écologique

Synopsis : Mia est une fillette d'à peine dix ans. Alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d'une forêt énigmatique et peuplée d'êtres mystérieux. Au coeur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature.

Pour un voyage au pays du Migou embarquement immédiat! La petite Mia vous guidera au travers un périple merveileux et trépidant. Vous z'y découvrirez une forêt luxuriante, remplie d'arbres aux fruits raffinés, une sorcière typique qui pourra vous faire profiter de ses talents de coiffeuse, un arbre millénaire coeur d'une nature encore préservée de l'homme, et surtout de drôles de créatures bavardes et  désinvoltes tantôt petites tantôt géantes...

-"Evangelion 1.0 You Are (Not) Alone" (Evangerion shin gekijôban : Jo) - 2009 : Long-métrage japonais de Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki

Genre : Drame métaphysique

Synopsis : Une catastrophe d'une ampleur sans précédent s'est abattue sur notre planète, causant la mort de la moitié de la population et laissant le monde meurtri à tout jamais. Après cet évènement terrible que l'histoire retiendra sous le nom de "Second Impact", les survivants reprennent peu à peu leur vie quotidienne. C'est alors qu'un adolescent de 14 ans, Shinji Ikari, est convoqué à Tokyo 3 par son père. Au même moment, une créature géante, un "Ange" apparaît sur la ville...

Célèbre série des années 90, "Evangelion" fut l'un des premiers anime à mettre  en scènes des héros adolescents aux commandes de robots géants dans un univers  de Science-Fiction philosophico-post-apocalyptique (ouais, j'trouve ça classe comme définition, hi, hi, hi,...). Ce film est en fait une simple amélioration bourrée de scènes inédites de la série initiale qui se décomposera en 4 parties. Alors avis aux amateurs, ne ratez pas la diffusion ridicule et riquiqui en salle des prochains épisodes, c'est un spectacle à couper le souffle.

EMMA & THOMAS VONT TOUT VOUS AVOUER SUR :

-"Amer Béton" (Tekkon kinkreet) - 2007 : Long-métrage japonais de Michael Arias

Genre : Drame, Fantastique

Synopsis : Blanco et Noiro, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara, la ville "trésor". Rackettant bandits, yakuzas et fanatiques religieux, les deux gamins, surnommés “les chats” pour leur agilité, sont pourtant très différents. Alors que Noiro apparaît dur et enragé, Blanco est innocent et lunaire. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer afin de refaçonner la ville à son image. Mais le pire danger pour les deux frères pourrait venir de leurs démons intérieurs qui menacent de broyer leurs âmes.

Comme un immense et violent poème sur l'amitié, ce manga m'a terrassée net, frappé au coeur, durablement. Fidèle au matériau original, ce film est un petit bijou d'animation tout en couleurs. Dans une Tokyo moderne, gangrénée par le vice et la corruption, hideuse comme une cité expresssionniste, deux enfants ivres de liberté, juchés sur les toits de la ville, imposent leur terrible loi. "Blanc" le premier dingue de chapeau en forme de tête d'animaux est le plus fragile  mais le plus sage des 2 chats, "Noir" le deuxième est plus adulte mais la folie et ses démons interieures le rongent à petit feu....

-"Paprika" (Paprika) - 2006 : Long-métrage japonais de Satoshi Kon

Genre : Policier surréaliste

Synopsis : Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l'inconscient. Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, l'un des prototypes du DC Mini est volé, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs. Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l'inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, décide, sous l'apparence de sa délurée alter-ego Paprika, de s'aventurer dans le monde des rêves pour découvrir qui s'est emparé du DC Mini et pour quelle raison. Elle découvre que l'assistant du Dr. Tokita, Himuro, a disparu...

Dans un déferlement de rêves saugrenus, fous, hystériques, délirants, incroyables et parfois terrifiants, la jeune Paprika navigue d'esprits en esprits. Que deviendrons-nous quand désormais imdomptables, car libérés de la censure du réveil, les rêves feront irruption dans la vie réelle, pour ne former plus qu'un, comme un cauchemar sans fin? On ne s'y trompe pas, nous sommes bien dans un long métrage de Satoshi Kon, tous les ingrédients sont là : une animation fluide et un scénario complexe et décompléxé... Les images sont d'une  beauté effrayante et la musique en décalage parfois donne un charme désuet à ce manga surréaliste. 

-"Coraline" - 2009 : Long-métrage américain d' Henry Selick

Genre : Fantastique LewisCarrollien

Synopsis : Coraline Jones est une fillette intrépide et douée d'une curiosité sans limites. Ses parents, qui ont tout juste emménagé avec elle dans une étrange maison, n'ont guère de temps à lui consacrer. Pour tromper son ennui, Coraline décide donc de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien... mais où tout est différent. Dans cet Autre Monde, chaque chose lui paraît plus belle, plus colorée et plus attrayante. Son Autre Mère est pleinement disponible, son Autre Père prend la peine de lui mitonner des plats exquis, et même le Chat, si hautain dans la Vraie vie, daigne s'entretenir avec elle. Coraline est bien tentée d'élire domicile dans ce Monde merveilleux, qui répond à toutes ses attentes. Mais le rêve va très vite tourner au cauchemar. Prisonnière de l'Autre Mère, Coraline va devoir déployer des trésors de bravoure, d'imagination et de ténacité pour rentrer chez elle et sauver sa Vraie famille.

Une toute petite porte, deux mondes inversés, une jeune fille pas vraiment sage: un conte de Lewis Carroll? Que nenni c'est bien du Neil Gaiman (l'auteur de l'excellent comic "Sandman") qui tient les rènes de cette histoire gothique. Il aura trouvé en Henry Selick, son exact double, mais dans l'univers de l'animation; le dédoublement  se poursuivrait donc, donnant naissance à un génie à deux têtes, quatre bras et un seul coeur?... Alors faites comme la jeune Coraline et traversez le mirroir!

-"Ponyo sur la falaise" (Gake no ue no Ponyo) - 2009 : Long-métrage japonais d' Hayao Miyazaki

Genre : Conte écologique

Synopsis : Le petit Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d'une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu'il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Ponyo est aussi fascinée par Sosuke que ce dernier l'est par elle. Le petit garçon lui promet de la protéger et de s'occuper d'elle, mais le père de Ponyo, Fujimoto - un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer - la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s'échappe pour retrouver Sosuke.Mais avant de prendre la fuite, elle répand l'élixir magique de Fujimoto, l'Eau de la Vie, dans l'océan. Le niveau de la mer s'élève, et les soeurs de Ponyo sont transformées en vagues gigantesques qui montent jusqu'à la maison de Sosuke sur la falaise, et engloutissent le village...Une petite fille et un petit garçon. L'amour et la responsabilité. La mer et l'essence de la vie. Véritable antidote à l'anxiété et aux doutes de notre époque, Ponyo sur la falaise est la fabuleuse histoire d'une mère et de son enfant.

En véritable conte écologique (qui est aussi une de ses marques de fabrique) Miyazaki nous livre un nouveau long métrage riche et très adapté pour le public des tout-petits. Le talent de réalisateur : mêler  avec intelligence et poésie un univers dualiste, des forces opposées mais complementaires (par exemple Mer/Terre, Haut/Bas, Fille/Garçon) et mettre en scène la mise en danger de leur équilibre fragile. Bref un chef d'oeuvre de plus à la  longue liste des films des studios Ghibli. Une des plus belle scènes (c' est cependant  très personnel): alors que l'orage fait rage, la mer furibonde, en de hautes vagues chargées d'écumes, pique une colère de titans.

-"Un été avec Coo" (Kappa no coo to natsu-yasumi) - 2008 : Long-métrage japonais de Keiichi Hara

Genre : Fantastique

Synopsis : Kôichi, jeune écolier en quatrième année de primaire, découvre une pierre bien étrange dans le lit asséché d'une rivière et la rapporte à la maison. Alors qu'il décide de laver ce précieux trophée, un étrange animal en sort. Surprise, c'est un kappa, un esprit de l'eau. La famille de Kôichi appelle ce kappa Coo et décide d'en prendre soin. Toutefois, la rumeur de la présence de Coo ne tarde pas à se propager et toute la ville ne parle plus que de lui. Coo, inquiet d'ennuyer la famille de Kôichi, décide de partir. L'aventure de Coo à la recherche d'autres kappa commence. 

Mefiez-vous des Kappa tels que Coo,  car  ils sont joueurs, naïfs et sages en même temps, farfelus et attachants, gloutons et experts en arts martiaux. Mais un Kappa, c'est quoi??? Découvert pour la première fois lors de l'expo "Yokaï" à la Maison du Japon de Paris, puis dans les mangas de Shigeru Mizuki, Le Kappa est une créature mythologique aquatique au tempérament vive et veule. Passez un temps en compagnie de Coo, pour vous émouvoir et rire tout simplement. Véritable hymne à la nature et à la lente destruction de celle-ci par l'homme, Coo séduira certainement tous les nostaliques et les amoureux du cinéma de Miyazaki (auquel on ne peut s'empêcher de comparer l'oeuvre de Hara).

- "Kerity la Maison des contes" - 2009 : long-métrage français réalisé par Dominique Monféry

Genre : Conte

Synopsis : Natanaël a bientôt 7 ans, mais il ne sait toujours pas lire... Lorsque sa tante Eléonore lui lègue sa bibliothèque contenant des centaines de livres, Natanaël est très déçu ! Pourtant, chacun de ces contes va livrer un merveilleux secret...

Pour tous les enfants qui aiment les histoires de chaperon, de pays des merveilles, de haricot magique, d'ogre, de barbe bleue, de princesse et de princes charmants, Kérity la maison des contes vous ouvrent ses portes. L'univers tendre et doux de R. Dautremer  (auteur notamment du joli album "L'amoureux" ) prend ici une nouvele dimension qui lui sied bien. Un dessin animé rare qui traite de ce sujet grave comme la perte d'un être cher, ou l'illetrisme chez les petiots. Une manière habile de donner envie de découvrir ou de  faire découvrir les contes de fées ....